PENSER PAR LES MAINS, PAR LE CORPS, PAR SOI-MÊME
FRACTUS V de Sidi Larbi Cherkaoui
©Filip Van Roe |
Spectacle vu le 26 mai au TNB à Rennes
Les mains se croisent, s'entrelacent, se rejoignent, s'écartent et fleurissent au travers d'une expression puissante. La gestuelle quotidienne qui illustre nos paroles, donne dynamisme et intensité aux citations philosophiques. A dix, les mains se démultiplient en des fractales internationales. Flamenco, danse orientale, hip hop et danse contemporaine se rejoignent entre ces cinq corps. Sur une musique cambodgienne aux divers instruments et voix les danseurs révèlent leur propre sensibilité. L'un chute dans des ralentis et voyage au sol dans diverses formes qui mêlent tension et relâchement. Un autre grand oiseau, balance ses bras, fait onduler son dos avec agilité, plonge vers le sol et remonte avec dynamisme et souplesse après avoir claqué les pieds sur les triangles blancs tel un danseur de flamenco. Un autre joue sur les rotations de ses poignets et de ses mains, ondulent les bras et évoque un orientalisme élégant. Un autre rempli d'expression se tord de douleurs et de contractions avant de devenir bourreau, il joue avec ses avant-bras et coudes pour créer des angles aux mesures variés. Le dernier, apparaît et disparaît, avec une souplesse remarquable ses membres s’entremêlent, proches du corps ses mains dansent et sur le parquet ses chaussures résonnent.
Les mains se croisent, s'entrelacent, se rejoignent, s'écartent et fleurissent au travers d'une expression puissante. La gestuelle quotidienne qui illustre nos paroles, donne dynamisme et intensité aux citations philosophiques. A dix, les mains se démultiplient en des fractales internationales. Flamenco, danse orientale, hip hop et danse contemporaine se rejoignent entre ces cinq corps. Sur une musique cambodgienne aux divers instruments et voix les danseurs révèlent leur propre sensibilité. L'un chute dans des ralentis et voyage au sol dans diverses formes qui mêlent tension et relâchement. Un autre grand oiseau, balance ses bras, fait onduler son dos avec agilité, plonge vers le sol et remonte avec dynamisme et souplesse après avoir claqué les pieds sur les triangles blancs tel un danseur de flamenco. Un autre joue sur les rotations de ses poignets et de ses mains, ondulent les bras et évoque un orientalisme élégant. Un autre rempli d'expression se tord de douleurs et de contractions avant de devenir bourreau, il joue avec ses avant-bras et coudes pour créer des angles aux mesures variés. Le dernier, apparaît et disparaît, avec une souplesse remarquable ses membres s’entremêlent, proches du corps ses mains dansent et sur le parquet ses chaussures résonnent.
Formes et esthétiques sont deux forts mots de cette composition chorégraphique. Les corps ralentissent, et construisent des postures complexes en symétrie et aux angles, lignes et courbes multiples. D'une précision fulgurante dans l'espace, les membres créent des formes clairs, des espaces géométriques à explorer et des tressages de corps plus ou moins concentrés. Architectes, les danseurs déplacent triangles et formes blanches et dessinent sur le sol des fractales, avec lesquelles ils jouent et dansent comme un espace à pourvoir, un espace réduit et un espace mouvant.
Dans des tableaux successifs géométriques, la vue et l’ouïe sont en éveil face à cette dénonciation du contrôle de la pensée. Les mots de Chomsky et Watts sont projetés et sont incarnés dans un langage de signes chorégraphiés à dix mains. Penser par soi même, s'affranchir et écouter s'insinuent dans la composition de cette pièce chorégraphique.
Le spectateur ébloui repart du théâtre des images plein la tête, des émotions plein le corps et des réflexions plein les pensées.
Commentaires
Enregistrer un commentaire