LE CŒUR DE CHAQUE DANSEUSE BAT DANS SES GESTES

GONE IN A HEARTBEAT de Louise Vanneste

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Quatre femmes, quatre soli, quatre langages se croisent sous la lumière. Elles explorent les hauteurs, les dynamiques, le temps et l’espace. Elles se frôlent, se touchent, entrent en écho et se séparent. Les connexions, les flux entre leur corps se densifient et s’aèrent. A la limite de l’écriture chorégraphique, dans leur bulle, les quatre interprètes dansent leur propre partition. Tendus, répétés, excentriques, concentriques, fragmentés, fluides les mouvements se révèlent par leur singularité. Ils s’assemblent, se superposent et se suivent pour former un langage gestuel propre à chaque danseuse. Celles-ci par leur présence et leurs dessins dans l’espace se rapprochent et s’éloignent des spectateurs assis autour de la scène.

La notion de groupe est investie et interroge la coexistence entre plusieurs individualités. Un jeu entre non-rencontre, accident et juxtaposition s’instaure et crée des formes et configurations libres et passagères.  Proches les unes des autres elles tiennent des postures quelques secondes, les unes après les autres elles les enchainent. Des tableaux vivants et éphémères se créent dans ces sculptures de corps. Les membres se répondent, les hauteurs se connectent, les densités s’entremêlent, les compositions chorégraphiques et posturales prennent l’espace puis disparaissent.